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De la sorcellerie à l'herboristerie

Sorcière ou naturopathe ?

Connaître les propriétés médicinales des plantes signifiait posséder un pouvoir inaccessible au commun des mortels. Très vite, l'imaginaire collectif a assimilé à un sorcier ou une sorcière, celui qui possédait ces connaissances ancestrales et était habile à faire des thés et autres préparations préventives, thérapeutiques ou purifiantes . Et parce que ce savoir empirique "médicale" était quelque peu mystérieuse à l'époque, avant que la science n'ait fourni son éclairage, les gens l'associaient volontiers à des croyances superstitieuses ou à des phénomènes naturels comme l'alchimie, les démons, les fées, les monstres et les totems...


La sorcellerie : une compréhension pratique des plantes

Impossible de parler de sorcellerie sans définir de quoi il s’agit. Aussi complexe soit-elle, dans les lignes qui suivent, nous allons cerner son rapport à la nature à travers les plantes. Vous allez aussi vous rendre compte de son acceptation controversée suivant les époques.


La sorcellerie une science occulte des plante

La sorcellerie est l’art des sorciers. Ces derniers pratiquent une magie "traditionnelle", secrète ou dangereuse. Cet aspect occulte de la sorcellerie est sans nul doute la cause et la raison de toutes les incompréhensions dont elle fait l’objet depuis le moyen âge.

Il y a des siècles, recourir aux soins d’une sorcière était strictement interdit quand bien même le but était sain. On parlait de sortilège, d’enchantement, de diablerie, de maléfice et malédiction. En bref, tout ce qui était condamné par l’Église, parole ultime à cette époque.

Du Moyen-Âge à la Renaissance, toute personne soupçonnée ou reconnue de sorcellerie risquait la mort, et, la plupart du temps, vivait en marge de la société. Alors que dans le continent américain les sorciers ou “chamans” sont reconnus comme des personnes influentes, en France et dans le reste de l’Europe, ils sont bannis de la société. La religion monothéiste chrétienne s’oppose farouchement aux adeptes de la sorcellerie.

 

 

Pourtant, la sorcellerie est une science occulte qui cache bien des secrets et qui pourrait, à ce moment, bénéficier à l’avancée de l’herboristerie dans le monde médiévale. Alchimie, médecine occulte, utilisation des végétaux et de leurs principes actifs pour tout type de rites, la sorcellerie est une véritable science occulte des plantes.

Malgré ça, la chasse aux sorcières ne cesse de se développer et atteint son paroxysme entre le 16ème et le 17ème siècle. Ponctuées d’arrestations, de procès et de condamnation à mort, la sorcellerie, cette science occulte des plantes est sévèrement punie et pas moins de 80 000 procès auraient eu lieu durant ces 2 siècles de purge.

Cet acharnement constant et toujours plus violent va pousser les sorcières et sorciers à la clandestinité et les contraindre à exercer discrètement leurs connaissances ancestrales des plantes et de la nature.


Une utilisation clandestine de la sorcellerie

La culture et l’utilisation des plantes pour divers besoins est déjà chose courante à l’ère médiévale. Une étude paléo ethno botanique a d’ailleurs révélé des fossiles de plantes cultivées, ce qui démontre que l’homme, déjà à cette période-là, savait faire la différence entre les bonnes et les mauvaises plantes, dites sauvages. Il se nourrit de certaines et fait un usage culturel des autres.

Ceci dit, l’utilisation des plantes médicinales reste mal comprise. On doit ça notamment au fait que, les sorciers et sorcières (qui sont finalement des alchimistes et herboristes passionnés !) sont chassés et ne peuvent partager leur savoir-faire et les avantages de leur médecine traditionnelle par les plantes. Quiconque est capable de concocter potion ou remède à base des plantes est considéré comme pratiquant la sorcellerie et risque la mort. Logiquement, l’herboristerie liée à la sorcellerie peine à se développer.

La sorcellerie est d’autant plus incomprise à cette époque-là que nul ne peut en donner une définition claire et précise. Chacun y va de son propre récit, qu’il soit vrai ou faux, la sorcellerie est la cible de nombreuses critiques et peine à se démocratiser. Dès lors, son recours est entièrement clandestin.

L’Église pointe du doigt la sorcellerie et, sans la moindre justification remet les connaissances en herboristerie des sorciers sur des potentiels pactes avec le Diable et autres entités maléfiques :

- De qui les sorcières tiennent-elles leur pouvoir de guérison par les plantes ?

- Qui leur a inculqué ces connaissances médicinales ?

 

La clandestinité de la sorcellerie a notamment été popularisé à travers un récit qui contait l’histoire du Sabbat, une réunion nocturne secrète au cours de laquelle les sorciers se retrouvaient et usaient de leurs “pouvoirs magiques”. Cette croyance populaire finit par stigmatiser les guérisseurs et adeptes d’incantations et de charmes par les plantes. Aujourd’hui encore, la sorcière continue d’être représentée volant sur un balai et se rendant à ce fameux Sabbat !

 

 

L’avènement de la christianisation va définitivement faire des pratiquants de la sorcellerie des hors-la-loi. Du 15ème au 18ème siècle, les sorciers sont plus que jamais vus comme des envoyés du diable. Aussi, à ce moment, quiconque ose consulter des sorcières ou des sorciers prend le risque de se faire bannir du village et de porter une étiquette de maudit à vie. Une sanction qui, la plupart du temps, menait les victimes au suicide.


La sorcellerie : une pratique mal perçue

Un mot symbolise parfaitement la mauvaise perception qu’à la société de la sorcellerie au moyen âge : hérésie.

L’hérésie est le fait d’émettre une idée contraire à la doctrine catholique ou alors, contraire aux opinions communément admises. Pacte avec le diable, hérésie... Le christianisme (qui est le pouvoir majeur) condamne fermement la pratique de la sorcellerie.

Quiconque va à l’encontre de la doctrine, commet un sacrilège. Sortilège, magie et remèdes à base de plantes ne font pas partie du vocabulaire de la religion.

La pratique de la sorcellerie et de tout ce qui tourne autour va être si mal perçu que sa diabolisation va, comme expliqué précédemment, donner lieu à la chasse aux sorcières diabolisation de la sorcellerie.  Cette dernière consiste à persécuter et à condamner systématiquement toute personne accusée de pratiquer la sorcellerie. La répression atteint son paroxysme à la fin de l’ère médiévale, notamment parce que les sorciers sont accusés de fomenter un complot contre la chrétienté.

Persécution et traque sont incessantes, Les sorcières sont traduites en procès, reconnues coupables de sorcellerie et, dans la grande majorité des cas, brulées sur le bûcher.

Il suffit généralement d’un comportement marginal, d’être différent (ex. : être rousse), pour se voir taxer de sorcière. A cette époque, les occidentaux pensent que la nature regorge de pouvoir surnaturel, et, quelques êtres, notamment les sorciers, s’en serviraient pour faire le mal.

Durant toute l’ère médiévale, les sorciers et les sorcières sont mal perçues. Ce n’est qu’à partir du siècle des lumières que les choses changent.


Raison et reconnaissance des bienfaits des plantes

La Renaissance marque le début des connaissances intellectuelles et scientifiques et la fin des croyances dictées par l'Église. La sorcellerie est peu à peu reconsidérée et l’essor de l’herboristerie peut alors réellement débuter.


Étudier les plantes pour les comprendre

Le siècle des lumières s'oppose quelque peu à l’Église. Des grandes figures comme Voltaire veulent penser comme un individu, un être singulier et avec sa capacité à raisonner. Nous sommes alors loin de la doctrine imposée par l'Église, de la pensée collective qui veut que la nature et ses phénomènes sont l’œuvre de dieu et qu’aucun homme ne peut y influer d’une façon ou d’une autre.

Dogmes ainsi que pensées absolues et collectives tombent laissant petit à petit place à la raison. De cette dernière émerge des questions auxquelles il faut apporter des réponses factuelles. Ceci ne peut être fait que par des études empiriques qui portent notamment sur l’analyse des plantes et de leurs bienfaits sur le corps humain.

 

 

Ces premières analyses des plantes, ce sont des botanistes comme Carl Von Linné qui seront les premiers à les effectuer en proposant une classification des plantes. Carl Von a été l’un des premiers hommes connus à répartir les végétaux en 24 classes selon leurs étamines (l’appareil reproducteur mâle des plantes). Tout au long de sa vie, cet herboriste - qui aurait été autrefois considéré comme un sorcier - ne va cesser d’affiner ses méthodes, donnant aux plantes et aux animaux des noms et un état civil.

Cette nomenclature en latin, langue parlée par toute personne distinguée à l’époque, et cette analyse des végétaux, ne va pas manquer d’inspirer d’autres figures scientifiques qui vont aller encore plus loin en exploitant les propriétés bénéfiques des plantes sur le métabolisme. On ne parle alors plus de sorcellerie mais bel et bien d’herboristerie.

La science et ses auteurs ouvrent une nouvelle voix et apportent une nouvelle vision de la nature et des plantes dans son ensemble. Voilà qui impulse une nouvelle mentalité, le changement, l’évolution !


De grandes figures qui crédibilisent l'utilisation des plantes

Des figures pionnières de l’utilisation des plantes, il y a en a toujours eu. Cependant, elles ont longtemps été étouffées par la doctrine et le dogme religieux. Il faut attendre le siècle des lumières pour que La raison mette enfin en avant un grand nombre d’œuvres antiques tombées aux oubliettes jusque-là.

Il est important de par l’ordre chronologique des choses, et de par l’énorme contribution faite par ces auteurs, de les citer telle que suit :

- Pline (auteur de l’encyclopédie histoire naturelle)

- Dioscoride (de Materia Medica)

- Hippocrate (serment, loi, testament)

 

Voici trois auteurs antiques qui, de par leurs œuvres, ont posé les bases de la médecine par les plantes et de l’herboristerie.

L’apport de ces trois illustres auteurs est d’autant plus d’actualité pendant le siècle des lumières, que d’autres grandes figures viennent y apporter leurs contributions. L’herboristerie bénéficie cette fois d’un raisonnement reconnu et bien différent de ce qu’il en était quelques siècles auparavant. Parmi ces grandes figures de l’herboristerie, nous citerons notamment :

- Pierre-Joseph Bu’choz (avocat, médecin et botaniste français)

- Pierre-Jean-Baptiste Chomel (botaniste émérite français)

 

Avec un tel panel, la science qui jadis n’était pas reconnue, s’impose dorénavant dans tout l’occident. La base de la médecine moderne et des techniques scientifiques traditionnelles telles que connues aujourd’hui se développent. La médecine par les plantes s'affine et est de plus en plus encadrée.

Mais avant tout, il est important de noter que la sorcellerie et les sorciers sont désormais démystifiés. La science est à la mode et tous les érudits de l’époque s’y mettent plus ou moins. L’explication de certains phénomènes de la nature, une meilleure connaissance des plantes acte le recul de la sorcellerie et l’avancée de la science !



Le recul de la sorcellerie

Le tournant que marque l’avènement de la raison ne se limite pas à la reconnaissance de l’apport bénéfique des plantes en médecine ni à mettre fin à la conception erronée de la sorcellerie. Mieux encore, il y a désormais un développement des connaissances acquises sur les plantes. On les découvre, on les étudie, et on essaye d’en tirer la meilleure utilité possible.

 

 

La société a besoin des plantes, non seulement pour se nourrir, mais aussi pour se soigner. A l’aide d’ouvrages et d’auteurs précités, s’installe petit à petit une compréhension du fonctionnement de la nature, et plus précisément, une science médicinale à base de plantes. La sorcellerie n’est plus sujette à tous les maux qu’on lui prêtait, tout au contraire, elle fait le chemin inverse et s’aligne sur la raison et la science.

Tandis que de futurs grands noms de la médecine poursuivent leur quête de savoir, la sorcellerie et les sorciers perdent du terrain. Les pratiques occultes autrefois incomprises donnent lieu à une science plus transparente et complète : l’herboristerie !


L’herboristerie : une utilisation méthodique des plantes

Les nombreuses démarches et recherches entreprises par des hommes de science depuis le siècle des lumières ont fini par façonner une discipline médicinale basée sur les plantes : l’herboristerie.

Comme toute science, il faut lui reconnaître des caractéristiques propres, la situer dans son époque, et enfin, déterminer ses perspectives d’avenir !


Les caractéristiques de l’herboristerie moderne

Pour mieux cerner les caractéristiques de l’herboristerie moderne, il est nécessaire de l’opposer brièvement à la sorcellerie.

Là où l’herboristerie résulte de solides connaissances qui s’appuient sur une évolution séculaire et des références justes et pratiques, la sorcellerie, elle, est le fait d’un seul homme, le sorcier. Il semble investi d’une mission et d’un don divin ou naturel, qui lui permettent de savoir quoi faire.

On note d’entrée que l’herboristerie résulte d’études et d’expériences concrètes des plantes quand la sorcellerie résulte d’incantations, de sortilèges et d’occultisme.

L’herboristerie est ouverte à tous, la connaissance des plantes devient universelle, tandis que la sorcellerie semble être pour des “élus” dont les sources du savoir sont souvent peu qualifiables.

Si cette brève comparaison ne nous apprend rien de nouveau, elle permet néanmoins de mettre en exergue les caractéristiques suivantes :

- Le caractère scientifique de l’herboristerie : elle s’appuie sur des études et expériences.

- Le caractère réaliste et concret de l’herboristerie : du fait de l’efficience et l’efficacité de l’herboristerie.

- Le caractère atemporel de l’herboristerie : parce que son évolution au cours des siècles n’a fait que renforcer ses acquis et asseoir ses progrès.

 

Nous pourrions procéder à une analyse plus poussée des caractéristiques de l’herboristerie tant ses sources sont diverses et originaires des quatre coins du globe ! Un aspect non négligeable qui fait la richesse de son contenu, et lui confère des méthodes variées dans sa pratique.

 

 

Si elle a encore de beaux jours devant elle, c’est surtout parce que la société d’aujourd’hui ressent de plus en plus l’envie et le besoin de se faire traiter naturellement. Ce besoin grandissant fait aujourd’hui l’originalité de l’herboristerie et lui garantit un avenir certain.


L’herboristerie : une science contemporaine

L’herboristerie est une science contemporaine parce qu’elle répond parfaitement à un besoin grandissant de notre société : celui de se faire soigner par des plantes et des traitements naturels. Même si les progrès de la médecine moderne sont louables, bon nombre de gens finissent par se poser la question suivante : pourquoi ne pas prévenir et traiter certaines maladies au naturel ?

Une question qui vaut la peine d’être posée, surtout quand on se penche sur les différents avantages qu’offre le traitement ou la prévention de maladies et troubles par des produits à base de plantes bio.

Dans une société emprunt au capitalisme, le coût de la santé explose partout dans le monde (avec une efficacité relative). Dans un tel contexte, l’herboristerie a toute sa place. D’abord parce qu'elle est complémentaire à la médecine classique, mais aussi, parce qu’elle est accessible de par son coût et efficace de par sa composition.

Que dire de son impact environnemental ?

Nous savons tous que, depuis quelques années maintenant, le monde entier est de plus en plus soucieux de l’environnement et tente de préserver l’équilibre de la planète. Ceci passe, par exemple, par la vulgarisation des sciences telles que l’herboristerie. Parce qu’elle est saine pour l’environnement et à base de plantes, elle est un fidèle allié dans la lutte contre les changements climatiques !

Respectueuse de la nature et des producteurs, l’herboristerie, bien que moderne par son application et son évolution, se mue aussi en science sociale. Elle préserve la santé des hommes et assouvit l’envie de revenir à des bases médicinales plus saines et écoresponsables.

C’est tout simple ! Pour exister, l’herboristerie a juste besoin de plantes, de nature, et de connaissances. Imprégnée aux réalités de son époque, l’herboristerie se projette déjà dans le futur où elle ne va que s’affirmer et s’imposer davantage !


Le futur de l’herboristerie

Si nous pouvions faire un tour dans le futur, il y a fort à parier que l’on pourrait revenir avec une encyclopédie complète sur les nouvelles techniques et remèdes issues de l’herboristerie. Présente aujourd’hui, elle devrait l’être encore plus dans les années à venir.


Pourquoi cette certitude ?

D’abord parce que l’herboristerie est déjà profondément ancrée dans notre époque actuelle et elle ne cesse de se populariser.

Ensuite, l’herboristerie ne manque pas de s’adapter à l’évolution technologique. Si elle a survécu et évolué dans l’anonymat et la controverse, elle ne saurait disparaître dans un monde ultra connecté et dirigé par les TIC (Technologie de l’Information et de la Communication).

Enfin, elle est l’une des rares sciences en parfait équilibre avec l’environnement. La nature, de par sa faune et sa flore, est source de l’herboristerie. Cette dernière est donc tenue pour exister, respecter et préserver la nature.

En outre, l’herboristerie est synonyme de phytothérapie et regorge en son sein une discipline qui ne cesse de prendre de l’ampleur et qui augure des jours meilleurs : le retour à la médecine naturel.

Dissocier le futur de l’herboristerie à celui de la nature est impossible. La première est directement liée à la seconde. Détruire ou altérer l’environnement revient à tuer la pratique de l’herboristerie.

Aussi longtemps que nous aurons des plantes qui poussent, de l’air à respirer, des animaux qui vivent sur terre, nous pourrons pratiquer l’herboristerie.


Le mot de la fin

De la sorcellerie à l’herboristerie, le progrès est à la fois humain et scientifique. Du Moyen Âge à l’ère actuelle, il aura fallu plusieurs siècles pour démystifier l’utilisation des plantes à des fins thérapeutiques et faire la part des choses entre les sorciers et les herboristes, et ce, bien que les sorciers étaient, au final, eux-mêmes des herboristes !

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