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Les plantes de guerre

Nous nourrir, nous soigner, nous souvenir : les vertus des plantes en guerre

Il peut sembler étrange de vouloir associer les plantes à la guerre. En effet quand on pense à la guerre on pense à un imaginaire dur, composé de froid et d’acier répandant la mort et la destruction. À l’inverse le monde des plantes est assimilé à celui de la vie, de la détente et de la détox. Les plantes et la guerre ne semblent donc n’avoir rien en commun et vouloir les associer serait contre nature. Et pourtant nous sommes bien forcés de constater que les plantes et leurs bienfaits se révèlent et se réaffirment bien souvent en période de guerre. Le manque de vivre, de médicaments, de tonique nous oblige à élargir nos approvisionnements et c’est bien souvent auprès de la nature protectrice que nous trouvons refuge. 

Des plantes pour compenser le manque de vivre

Une période de guerre entraine bien souvent une période de crise alimentaire et de maladies. La mobilisation de la main-d’œuvre, le manque de machines et d'engrais entraînent une réduction de la production et des rendements, induisant la diminution des ressources alimentaires, et donc la faim, la malnutrition et parfois la famine. Pour compenser ce déficit alimentaire, le premier réflexe est d’aller chercher dans la nature ce qu’il nous manque pour nous nourrir.

C’est pourquoi en période de guerre on assiste, partout sur les territoires touchés par les conflits, au développement des jardins et des potagers où l’on voit réapparaitre des espèces végétales sous-estimées voire même parfois oubliées.

Par exemple pendant la Première guerre mondiale, les Allemands ont favorisé la culture de l’ortie servant à la fois pour l’alimentation, comme fourrage mais également dans le textile en utilisant les fibres d’ortie pour remplacer le coton.

Au même moment dans le nord de la France, près du front, là où la famine menace, on observe une culture de plantes de substitution afin de remplacer les légumes classiques qui ne sont plus produits. Ainsi les choux-raves remplacent la pomme de terre ; le houblon ou les feuilles de chêne se substituent au tabac.

De la même façon sur le front autrichien les populations se mettent notamment à consommer régulièrement les feuilles d'orties, le jeune trèfle et les herbes séchées.

Les plantes dites de guerre sont à cette époque très prisées et absolument nécessaire pour garantir la survie de tous. À la réalité de la guerre s’opposent alors la protection et le ravitaillement des plantes de guerre.

Des plantes pour remplacer les médicaments

Mais les plantes ne font pas leur retour uniquement comme substitut alimentaire, mais aussi comme médicament naturel. En effet les médicinales végétales ressurgissent également bien souvent lors de conflits pour stimuler le système immunitaire, lui donner du tonus et le protéger de différentes toxines.

Si l’on reprend le cas des deux guerres mondiales, l’exemple britannique est parfait pour montrer ça. Durant ces périodes la Grande-Bretagne a connu une crise majeure d’approvisionnement en médicaments dû au fait que la production était réalisée par les anciens partenaires et désormais ennemis allemands. Pour compenser cela l’État britannique encouragea fortement l’étude et la culture des plantes médicinales qui peuvent facilement pousser en Grande-Bretagne et se substituer en partie aux médicaments

On assista alors à la mise en place d’ambitieux programmes de plantation de végétaux comme le pavot dont les propriétés analgésiques sont indispensables, ou des politiques nationales de récolte de cynorhodon pour pallier les carences en vitamine C des enfants et des bébés.

Cette culture de plantes médicinales est alors perçue comme un devoir patriote. C’est ainsi qu’on verra le Prince de Galles servir d’exemple en collectant dans son duché de Cornouailles de la sphaigne, cette mousse des tourbières au pouvoir très absorbant utilisée abondamment durant la Première Guerre mondiale pour remplacer coton et pansements.

Les plantes médicinales étaient aussi utilisées comme prévention aux maladies en infusion pour leurs vertus antioxydante, anti-inflammatoire et digestive. Ces plantes sèches pouvaient soulager les douleurs intestinales par exemple.

Bien que les plantes médicinales aient des pouvoirs moins puissants que leur forme médicamenteuse, elles sont beaucoup plus faciles à obtenir et à produire en période de pénurie et sont bien souvent mieux adaptés aux besoins de la population civile.

Des plantes pour commémorer et pour se souvenir

Le dernier point des plantes de guerre que je voulais border avec vous dans cette vidéo, ne concerne pas tant les plantes qui accompagnent la guerre mais plutôt celles qui la suivent.

Une fois la guerre terminée, commence un long processus pour « panser les plaies ». Le pacifisme qui découla des deux Guerres mondiales mis surtout en exergue le besoin de souvenir et de commémoration. Et c’est là encore que les plantes interviennent. Étant comme nous l’avons vu au début la représentation symbolique opposée de la guerre, elles sont parfaites pour marquer la fin de celle mais aussi pour symboliser son souvenir.

Dans les pays anglo-Saxons, l’armistice de la Première Guerre mondiale est commémoré avec un coquelicot. En France c’est avec le bleuet que l’on entretient le souvenir envers les anciens combattants, les victimes de guerre, les veuves et les orphelins. On voit également de nombreux chrysanthèmes fleurirent sur les tombes à la Toussaint bien qu’à l’origine le fleurissement des tombes était pour le 11 novembre. Dans de nombreuses cérémonies de commémoration nationale, on dépose de la même façon, devant les monuments aux morts de chaque commune une gerbe de fleurs afin de marquer le souvenir.

Le mot de la fin

En définitive on peut clairement dire que les plantes sont nos alliées et ce, même dans les pires situations. Elles nous permettent de nous nourrir, de nous soigner mais également de nous souvenir afin de ne plus refaire les mêmes erreurs. Les plantes dites « de guerre » sont en réalité là pour nous protéger des conséquences des conflits et nous assurer des lendemains plus radieux.

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