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Les grandes figures françaises de l'herboristerie

Herboristes français célèbres

Pratiquée depuis des siècles en France, si l’herboristerie a aujourd’hui une place de plus en plus prépondérante dans notre société, c’est en partie grâce à des grandes figures françaises qui ont permis de grandes avancées.

- Sommaire -


La France un pays d'herboristes

L’histoire de l’herboristerie en France a été marquée par plusieurs figures passionnées par les plantes et leurs bienfaits mais aussi par la passion et la curiosité des découvertes médicales qui ont toujours régné dans ce pays.

 

Tout d’abord qu’est-ce que l’herboristerie ?

L’herboristerie est un commerce tenu par un herboriste qui prépare et commercialise des plantes médicinales à des fins de traitement et/ou de guérison.

Ses connaissances et compétences sur les plantes sont issues de recherches et de travaux datant du moyen-âge qui avaient pour but de découvrir et de hiérarchiser le plus grand nombre d’espèces vivantes et leurs effets sur l’être humain.

C’est seulement au 18ème siècle que ces commerces et ces professionnels apparaîtront grâce à une certification reconnue par l’État.

 


Comment les herboristes s’intègrent au paysage médical français ?

En France, au 18ème siècle, le secteur médical n’était pas autant composé de métiers et d’expertises qu’aujourd’hui. A cette époque, le corps médical était composé de seulement trois groupes d’expertises classés par ordre d’importance :

- les chirurgiens

- les médecins

- les apothicaires.

Apothicaires ? Les apothicaires sont les ancêtres des pharmaciens, c’est-à-dire des personnes qui préparent et commercialisent des remèdes et médicaments au grand public.

A cette époque les herboristes et les apothicaires sont en conflit car chacun proclame ses connaissances. Non acceptés par leurs pairs et divisés en plusieurs groupes présents dans des boutiques ou dans la rue, les herboristes décideront de se regrouper et faire pression dans le but d’être reconnus par l’État et les autres médecins.

En 1778, l’État et les médecins approuvent la demande des herboristes en mettant en place un examen de certification à l’herboristerie. S'ensuit un véritable engouement pour la discipline qui attire de nombreuses personnes à Paris premièrement puis en province.

 

 

La reconnaissance et l’engouement pour la discipline ont permis à plusieurs herboristes français d’appréhender et développer cette discipline.

Ces figures permettront notamment de répandre les savoirs herboristes et de phytothérapie dans toute la France par des commerces et des articles scientifiques.


Pierre-Jean-Baptiste Chomel le passionné des plantes

Né à Paris le 2 septembre 1671, et mort le 03 juillet 1740, Pierre Jean Baptiste Chomel est un célèbre botaniste français. Descendant de la famille Chomel, famille la plus ancienne de la haute bourgeoisie du Vivarais (Ardèche) et neveu Noël Chomel, agronome et encyclopédiste français, auteur du Dictionnaire à succès œconomique, recensant divers manière d'augmenter son bien-être et de conserver sa santé.

Il étudie la littérature jusqu’à ses 14 ans, puis se tourne vers l’étude de la médecine et la botanique auprès du chercheur et enseignant herboriste Joseph Pitton de Tournefort à Paris.

Lié d’amitié et accompagné par un mentor célèbre pour ses succès (le premier médecin du roi de 1693 à la mort de Louis XIV, et chargé de développer le jardin royal des plantes médicinales ou “Jardin du roi”, Pierre Jean Baptiste Chomel se voit rappelé en Auvergne pour des affaires de famille la même année de la titularisation de son mentor Joseph Pitton de Tournefort en tant que médecin du roi.

Sans réel activité en province, il décide de profiter de son temps libre pour étudier la botanique environnante.

Il est de retour à Paris en 1694 et reçoit le titre de docteur en 1697.

Pierre Jean Baptiste Chomel, par l’entremise de son ami Joseph de Tournefort, attire l’attention de Guy Crescent Fagon, botaniste au jardin du roi et premier médecin du roi. À cette époque, Pierre Jean Baptiste Chomel vient aider Joseph Pitton de Tournefort qui se lance alors dans un recensement monumental de végétaux du royaume.

 

 

En 1700, il parcourt l'Auvergne, le Puy-de-Dôme, le Cantal, le Bourdonnais et les montagnes du voisinage riches en plantes médicinales. La neige fond et le contraint à interrompre ses recherches.

Durant cette période, il analyse quarante eaux minérales. De retour à Paris, il envoie d’ailleurs une énorme variété de plantes inconnues au Jardin du roi. Guy Crescent Fagon est insatisfait et lui demande de nouvelles variétés.

Pierre Jean Baptiste Chomel repart pour l'Auvergne couverte de neige et rapporte à Guy Crescent Fagon les plantes attendues.

Entre 1703 à 1720, il est correspondant à l'Académie des sciences et lui adresse sept publications de mémoires qui contiennent la description et l'histoire d'un même nombre de plantes, ainsi que plusieurs observations sur les eaux minérales et sur des maladies encore méconnus.

En 1707, il est présenté par Fagon au roi Louis XIV comme médecin de quartier spécialisé dans la botanique et les eaux minérales. Il enseigne alors les vertus des plantes et devient associé botaniste à l'Académie des sciences en 1707.

En 1712, il écrit l’abrégé de l'histoire des plantes usuelles, dans lequel on indique le nom des plantes en différentes langues : français et latins.

Son œuvre a alors pour pu de transmettre la manière de se servir des plantes, les doses et les principales compositions de pharmacie dans lesquelles elles sont employées pour des traitements et guérisons.

En 1738, il devient doyen de la faculté et remet une partie de ses recherches à son ami Louis Guillaume Le Monnier.

Son succès dans la médecine et la botanique sera marqué à Paris dans le 7e arrondissement où une rue porte son nom.


Pierre-Joseph Buc'hoz le botaniste naturaliste

Avocat et médecin botaniste né le 27 janvier 1731 à Metz en région Lorraine, Pierre-Joseph Buc’hoz a marqué l’histoire de l’herboristerie en France par la publication de nombreux articles sur le thème de la botanique. Pierre-Joseph Buc’hoz a grandi dans une famille bourgeoise du département de Moselle. Il y suivra un cursus scolaire classique avant de se former au droit à Pont-à-Mousson pour devenir avocat.

Avec une passion pour la nature et une curiosité prononcée pour la botanique, il abandonnera son métier d’avocat pour étudier la médecine.

En 1759 à Nancy, il exerce au titre de médecin ordinaire l’ancien roi de Pologne et duc de Lorraine Stanislas Leszczynski.

Pierre-Joseph Buc’hoz s’applique pendant de plusieurs années à servir Stanislas Leszczynski en tant que médecin avant de mettre fin à cette collaboration pour s’adonner à ses passions sur la nature et la botanique.

A partir de ce moment, Pierre-Joseph consacrera sa vie à la recherche et la description de la nature et des plantes.

Ces recherches et ses travaux l’amène à publier plusieurs œuvres notables dans l’histoire de l’herboristerie en France comme :

- Histoire des plantes de Lorraine

- Histoire naturelle de la France

- Histoire universelle du règne végétal

 

 

Diplômé de médecine et reconnu dans le milieu de de la botanique, Pierre-Joseph Buc’hoz sera nommé démonstrateur au collège royal des médecins de Nancy et y proposera son premier cours de botanique. Sa passion et son intérêt pour les sciences l’amène à intégrer plusieurs académies dont celles de Metz, Nancy, Angers, Lyon…

Installé à Paris en 1767 pour publier articles et œuvres scientifiques, il devient médecin du comte d’Artois. Pierre-Joseph Buc’hoz mourra à Paris le 30 janvier 1807 après avoir été touché par une crise financière et une démence qui le fit devenir à moitié fou.

Devenu médecin auprès de l’ancien roi de Pologne et duc de Lorraine Stanislas Leszczynski. Pierre-Joseph Buc’hoz choisit de consacrer une partie de sa vie aux recherches et à la publications d'œuvres et articles sur la botanique.

A partir de 1762, il publie Histoire des plantes de la Lorraine et s’en suit de nombreuses publications dont Histoire naturelle de de la France et Histoire universelle du règne végétal.

Pierre-Joseph Buc’hoz n’hésite pas à s’appuyer sur des travaux d’anciens herboristes comme Linné pour compléter et transmettre la connaissance sur les bienfaits de la nature et des plantes. Ces pratiques de relecture et de reprise poussent ses pairs à le dénigrer et à le considérer comme un compilateur de savoir et scientifiques peu reconnu.

Cependant, ses œuvres littéraires sont des documents rédigés avec d’importantes données sur la végétation de Lorraine. Aussi, ses œuvres sont appréciées par des illustrations de plantes considérablement travailler dans des gravures. Ses illustrations ont permis au corps médical et aux herboristes de mieux identifier les végétaux.

Son exigence en termes d’illustration est d’autant appréciée qu’il n’hésite pas à mettre des financements personnels et déménager à Paris pour être au cœur de la production des gravures.

Son travail sur l’illustration des plantes et son amour pour la Lorraine sera exposé en 2015 à Metz lors de l’exposition « Jardin de Papier ».


Henri-François-Anne de Roussel le scientifique des plantes

Médecin et naturaliste, Henri-François-Anne de Roussel est né le 11 juillet 1748 à Saint-Bômer-les-Forges dans l’Orne en région Normandie. Issu d’une famille aisée, Henri-François-Anne de Roussel fut poussé par son père à une éducation ecclésiastique auprès du vicaire de la paroisse. Dès lors, il apprend à ses côtés la philosophie et l’amour des arts.

En 1767, il obtient le titre de maître ès arts (maîtrises des arts) à l’université de Caen.

À la perte de son jeune père, il souhaite se concentrer sur ses études et au perfectionnement de son instruction en se rendant à Paris afin d’être diplômé d’un doctorat.

Suite à l’obtention de son doctorat Henri-François-Anne de Roussel revient à Caen et remporte une chaire (rubrique) en 1773 afin de pouvoir transmettre ses connaissances à ses homologues et au grand public.

Reconnu par son savoir et ses travaux, il intègre le collège des médecins de Lyon en tant que membre associé. Cette distinction est notamment due à son travail de dissertation sur le sujet d’une maladie de peau : la dartre.

Après avoir été impliqué dans l’étude de la dartre, Henri-François-Anne de Roussel étudie une autre maladie: la petite vérole. Ses observations et travaux lui permettent de prendre les devants sur les travaux de Jenner. Cette réussite sera récompensée par le gouvernement qui lui confie la chair de médecine et botanique.

 

 

Marié puis veuf, Henri-François-Anne de Roussel se consacre à ses travaux sur la botanique, la chimie et l’histoire naturelle.

Son dévouement lui procura divers succès dont :

- le poste directeur du jardin des plantes de Caen

- l’accès à l’académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen

- un poste de professeur de médecine à l’université de Caen.

 

Distingué par ses œuvres et son dévouement pour la médecine botanique, Henri-François-Anne de Roussel mourra le 17 février 1812 à Caen.

Malheureux dans ses histoires de vie comme la mort de sa femme et de son fils Henri-François-Anne de Roussel a été toutefois couronné de succès par nombres de ses articles et œuvres.

S’il fallait en citer une en particulier, ce serait le tableau des plantes usuelles. Son travail et son implication ont permis de ranger par ordre les types de végétaux.

Le tableau des plantes usuelles est une encyclopédie de classification des plantes globales. Henri-François-Anne de Roussel a tenu à mettre en commun l'ensemble des travaux de figures de l’herboristerie comme Dioscorides et Linné.

Ses principes de segmentation par propriétés des plantes répondent à une problématique de désignation d’une plante par différentes appellations du monde. Pour cela, il s’efforce de nommer chaque plante comme l’auteur de la découverte et en y ajoutant son nom en français.

Aujourd’hui encore ce travail a permis d’avancer et développer les effets des plantes botaniques dans le secteur médical en France.


Le mot de la fin

Domaine riche en découverte grâce aux nombreuses figures historiques qui ont prouvé les effets de guérison et de traitement par les plantes.

Les herboristes ont su trouver leur place au fil du temps dans le paysage médical international. En France, les travaux comme ceux de Chomel, Buc’hoz et De Roussel ont pu pousser les herboristes jusqu’alors divisés et « cachés » à se regrouper pour enfin être reconnus pour le secteur médical. Le succès des herboristes s’explique aussi par la création d’un certificat de l’État et des médecins.

Les herboristes et la médecine par les plantes est aujourd’hui une solution répondant aux besoins des personnes qui grâce aux découvertes de ces illustres figures ont confiance en cette médecine.

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